XII Sommet franco-espagnol - 10 octobre 2012 à Paris [es]
Le XXII sommet franco-espagnol s’est tenu à Paris au Palais de l’Elysée le 10 octobre 2012.
- Le président de la République et le Premier Ministre reçoivent le chef du gouvernement espagnol au Palais de l’Elysée
- copyright : Pascal Segrette
Il a réuni le Président de la République française, M. François HOLLANDE, le Président du Gouvernement du Royaume d’Espagne M. Mariano RAJOY, le Premier ministre de la République française M. Jean-Marc AYRAULT, les Ministres des affaires étrangères MM. Laurent FABIUS et José Manuel GARCIA-MARGALLO, les Ministres de l’intérieur MM. Manuel VALLS et Jorge FERNANDEZ DIAZ, la Ministre de l’écologie Mme Delphine BATHO et le Ministre de l’’industrie et de l’énergie M. Jose Manuel SORIA LOPEZ, les Ministres de l’agriculture MM. Stéphane LE FOLL et Miguel ARIAS CANETE, le Ministre délégué aux transports M. Frédéric CUVILLIER et la Ministre de l’équipement et des transports Mme Ana María PASTOR JULIAN, le Ministre délégué aux affaires européennes M. Bernard CAZENEUVE et le Secrétaire d’État aux affaires européennes M. Iñigo MENDEZ de VIGO.
- El ministro de Asuntos Exteriores francés, Laurent Fabius, acoge a su homólogo, José Manuel Garcia Margallo, (Quai d’Orsay, Paris).© Ministère des Affaires étrangères/Frédéric de La Mur
- Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, reçoit son homologue espagnol, Jorge Fernandez Diaz © ministère de l’intérieur-DICOM" / Elisabeth DELELIS.
- Encuentro ministros de Agricultura, Stéphane Le Foll y Miguel Arias Cañete ©Xavier Remongin/Min.agri.fr
- Rencontre entre la ministre espagnole de l’Equipement, Ana Pastor, et le ministre délégué aux Transports, à la Mer et à la Pêche, Frédéric Cuvillier.
Ces entretiens ont porté notamment sur l’’avenir de la zone euro et les négociations du prochain cadre financier pluriannuel de l’’Union européenne pour la période 2014-2020, dans le contexte de la préparation du Conseil européen des 18 et 19 octobre prochains. Ont été aussi évoqués les grands sujets de l’’actualité internationale, avec une attention particulière sur la situation sécuritaire dans la région Sahel, qui suscite les plus vives inquiétudes de la France et de l’’Espagne.
Ce sommet a permis aux deux pays de réaffirmer les liens forts qui les unissent, en cette période délicate pour l’’Europe, en mettant notamment en avant de nouveaux projets de coopération sur le plan bilatéral.
A l’’issue de ce sommet, une déclaration commune a été signée par le président de la République et le président du gouvernement espagnol qui, en conclusion, se sont exprimés lors d’’une conférence de presse conjointe.
Lire la Déclaration commune :
Lors de cette conférence de presse conjointe, les deux présidents ont souligné leurs convergences sur l’’Europe, demandant tous deux que des décisions soient prises pour l’’union bancaire avant la fin de l’’année, lors du conseil européen des 13 et 14 décembre.
Le président François Hollande a notamment déclaré : « La France et l’’Espagne sont deux grandes économies de la zone euro. Et parce que nous sommes liés, parce que nous sommes conscients de nos responsabilités, nous avons décidé d’’agir en commun ».
« Entre la France et l’’Espagne, nous avons la même conception de ce qu’’il y a à faire dans les semaines qui nous séparent de (...) trois grands rendez-vous : le Conseil européen des 18 et 19 octobre, un Conseil exceptionnel sur les perspectives financières de l’’Europe et un dernier Conseil de fin d’’année sur l’’union économique et monétaire ».
Dès le conseil européen des 18 et 19 octobre, « nous devons avancer autant qu’’il sera possible sur l’’Union bancaire et sur la supervision des banques. (…) Ensuite d’’autres étapes devront être franchies », a-t-il ajouté.
Le président espagnol Mariano Rajoy a pour sa part affirmé que lors du conseil européen de juin dernier, « des décisions ont été adoptées, nous voulons qu’elles soient respectées et nous voulons que cela se fasse avant la fin de l’’année. (…) Il n’’y a aucune raison pour que ce que nous avons décidé en juin ne puisse pas se faire en décembre ».
Par rapport aux prévisions du FMI, François Hollande a relativisé cette « projection, faite par rapport à ce qui existe aujourd’hui, mais le rôle des politiques c’est de faire en sorte que demain ne ressemble pas à aujourd’hui, parce que sinon, aujourd’hui sera comme hier. (...)
Si nous réglons les questions de la zone euro, si nous appliquons nos décisions (prises lors du sommet européen les 28 et 29 juin), si nous menons des politiques de maitrise de nos comptes et en même temps de soutien de l’’activité productive, y compris de compétitivité, alors nous aurons des chiffres de croissance qui seront différents des prévisions qui nous sont faites aujourd’hui », a déclaré le président de la République.
Le président du gouvernement espagnol a, pour sa part, déclaré « espérer que les prévisions du FMI ne se réalisent pas » et que ce seraient celles « du gouvernement espagnol qui (allaient) se réaliser ».
Mariano Rajoy s’est par ailleurs exprimé sur la Grèce : « L’’Espagne pense que la Grèce doit rester dans l’’euro (...). Il faut que ce soit un sujet qui soit réglé pour de bon. La Grèce est dans l’’euro », a insisté le dirigeant espagnol. « Tous nous devons respecter nos engagements mais la sortie de la Grèce de l’’euro serait un échec collectif pour toute l’’Union européenne. Un échec que nous ne pouvons pas nous permettre », a-t-il poursuivi.
S’agissant des interconnexions de transports, le chef du gouvernement espagnol a indiqué que la France et l’’Espagne ont « la volonté » de mettre en œuvre « de façon immédiate » une « autoroute de la mer reliant Vigo, Nantes et Le Havre, intégrant une connexion Le Havre-Algésiras ».
En ce qui concerne le train à grande vitesse entre les deux pays, Mariano Rajoy a rappelé : « Pour nous, ce qui est important, c’’est de réaffirmer l’’engagement selon lequel les premiers trains à grande vitesse Barcelone-Figueras-Perpignan commenceront à circuler en avril 2013 ».
Il a également souligné l’’importance pour les deux pays de « l’’avancée des projets de gazoducs avec des opérateurs français et espagnols, en Navarre et au Pays basque, qui permettront entre 2013 et 2015 de tripler notre capacité d’’échanges. »
Enfin, en ce qui concerne les interconnexions électriques entre les deux pays, « nous voudrions aussi en 2014 l’’interconnexion électrique dans le golfe de Gascogne », a indiqué également M. Rajoy.
Textes et déclarations
Déclaration commune franco-espagnole :
Agriculture - déclaration commune franco-espagnole :
Communiqué final :